Construit il y a plus de 300 ans, comme en témoigne les leux (actes de transmission de la mission d’amin), l’agadir d’Innoumar est un joyau de l’architecture rurale berbère.
5 tribus ou Aït ont participé à sa construction, réalisant chacune une partie de l’agadir. Les cellules appartiennent aux familles qui ont participé à sa construction. Généralement, elles possèdent un bloc entier, soit 3 cellules superposées.
Les qualités du grenier diffèrent selon la position de la cellule. Les niches du dernier étage sont les plus saines et sèches, garantissant une durée de stockage de 15 ans. En bas, situées sur le sol, la durée du stockage ne doit pas excéder 10 ans. Certaines cellules du RdC sont d’ailleurs aménagées avec un double planché pour y remédier.
Depuis des générations, les ayants droits héritent des cellules de Innoumar Porteleurs parents. En cas de succession difficile, ils conservent la même cellule mais dispose un cadenas par ayant droit. Attendez vous à voir quelques chapelets de cadenas.
L’amin est gratifié par une part des récoltes entreposées. Son chat à droit à la louche du chat. Depuis 26 ans, il accompli sa tâche de surveillance (devinez lequel) et il connait tous les propriétaires des 270 cellules en état (295 au total).4 familles utilisent encore leurs entrepôts pour y déposer l’orge qui pousse après les pluies.
Son revenu est maintenant constitué par les visiteurs d’Innoumar.
Les sommes versées (50dhs par adulte pour la visite me semble un minimum) sont réparties entre les ayants droits propriétaires de l’agadir, le guide, l’amin (l’homme de confiance) et l’association locale qui travaille au développement touristique du douar.
Un très grand merci à…
Mohamed MARCO Amin de l’agadir depuis 1984. Vit dans village en contrebas. Ne parle malheureusement pas français.
Moussa GANDOUR Guide
Mohamed AIT SIYED L’instituteur consacre aussi son temps à faire la visite. Il est aussi le secrétaire général de l’asso villageoise, chargé de mettre en relief le patrimoine du village. L’association s’investie aujourd’hui à la construction d’une maison d’hôte, dominant la vallée, afin de sédentariser les visiteurs. Elle à déjà participé à la réfection de la voie d’accès, à l’irrigation de la commune… et compte prochainement s’atteler à la construction d’un escalier pour accéder à l’escalier, sans parler de l’entretien régulier de l’agadir.